de Sarghoun, célèbre par ses méfaits contre les Arméniens. Ce
jour-là a été un j ou r de panique pour les chrétiens, menacés de
pillage et de massacre.
«
Les boutiquiers arméniens sont maltraités tous les jours dans le
bazar de D i v r i g . Un Turc, Saradj Ahmed, s'est fait une triste
popularité parmi les musulmans en insultant tout dernièrement un
Arménien de la façon la plus grossière et la plus ignoble.
«
Les brigands nommés Arabadji-Oghlou Mehmed, Zeïvéli-
Oghlou Mémo et son frère, avaient dévalisé des marchands d'Arab-
k i r ; ils ont été arrêtés et emprisonnés à Sivas. Pourtant on les a
mis en liberté tout récemment, et ces brigands ont déjà tenté p l u –
sieurs coups à Soussouz-Béli.
«
Les gens de Ghanghal-Aghassi, chef turc bien connu par ses
vexations, dévalisent tous les voyageurs qu'ils rencontrent sur
leur chemin. Ils ont brisé la tête à un Arménien nommé Loussig
Tchopourian, qui avait essayé de leur résister.
<( Alishan Bey et A l i Agha exercent leurs brigandages aux e n v i –
rons* de Divrig. Chaque voyageur arménien est forcé de leur payer
une somme de 600 piastres pour pouvoir circuler sans danger,
«
Deux Kurdes, Hassan et Mahmoud, ont enlevé aux Arméniens
du village de Saint-Jacques une somme de 3000 piastres, après
les avoir terriblement maltraités. »
Zeitoun.
Le Gatholicos de la Cilicie a eu une entrevue avec
le gouverneur de Marash ; i l l a i a dit que c'est l'aggravation des
impôts, unie à la tyrannie des fonctionnaires, qui a poussé à la
révolte les Arméniens de Zeitoun, et Ta prié de réduire les impôts
à25.000 ou30,000 piastres,de faire grâce des arriérés et dénommer
à Zeitoun un caïmacan chrétien, attendu que cette ville est exclu–
sivement peuplée de chrétiens. Le gouverneur n'a pas voulu accep–
ter ces conditions et l'armée turque s'est mise en marche sur Ze i –
toun. On a invité les notables sous prétexte d'arrêter, d'un commun
accord, les réformes nécessaires à la population et, lorsqu'on est
parvenu à en réunir une trentaine, on les a constitués prisonniers.
Une fois à Zeitoun, les Turcs ont institué une cour martiale pour
Fonds A.R.A.M