des Sheknas, des Khoumats et des Korhans, ont violé plusieurs
femmes et tué quatre Arméniens.
Dans les vingt-quatre villages de Modgan, les Kurdes ont
commis les mêmes crimes et j ou i de la même impunité.
Plus de sécurité dans le district de Bitlis.
Constantinople, le 23 novembre 1878.
Àlep. — Les notabilités de Zeytoun ont été invitées à Alep par le
gouverneur, sous le prétexte d'arrêter, d'un commun accord, les
réformes
â introduire à Zeytoun, tandis que, comme i l résulte d'un
télégramme signé par le Conseil national et six prêtres de Marash,
l'autorité locale traite les habitants de Zevtoun de la manière la plus
rigoureuse. On emprisonne et on exile pêle-mêle femmes et
enfants, en les condamnant à toutes sortes de privations, voire à
la faim et à la soif. Sous le prétexte de hâter la rentrée des impôts
arriérés, on confisque jusqu'aux hardes et en employant les p r o –
cédés les plus révoltants.
On a arrêté dernièrement l'évêque de Fournous comme chef
révolutionnaire; i l a été conduit à Marash, pour être emprisonné,
chargé de chaînes et dans un état de déshabillé qui approchait de
la nudité, exténué de fatigue et mourant de faim.
Alep, 25 novembre 1878.
Diarbékir.
Les hordes nomades commettent des atrocités inouïes
sur les populations chrétiennes. On pille, on viole, on enlève femmes
et filles, on assassine sur toute la ligne. Des cheiks kurdes prêchent
la chasse au chrétien. Piller le chrétien, le dépouiller de ce qu'il
eut posséder est une oeuvre méritoire, agréable à Dieu ; le tuer,
c'est mériter le royaume des cieux ; tel est le texte sur lequel ils
fanatisent ces sauvages qui ont envahi le pays, en les engageant à
faire li du gouvernement. Ce qui représente le gouvernement :
caïmacans, mudirs, zaptiés, est occupé à autre chose qu'à réprimer.
On laisse faire, si l'on ne prend pas sa part au butin. Les ordres
Fonds A.R.A.M