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LA TURQUIE NOUVEL LE E T L*ANCIEN REGIME
«
Abdul Ham i d se distingue par s a folie et ses c r i m e s . . . I l peut nous
«
faire tuer lâchement... » A . R . (15 janvier 1900). — Abdul Ham i d
est le « bourreau de son frère », le sultan Mourad. « I l l ' a enfermé
«
lâchement dans l'unique but d'usurper le trône et il le maintient
«
sous ses griffes ensanglantées par l a crainte de perdre le Trône »
( 1
e r
juin 1900). — « I l a versé le sang de 300.000 victimes et, quand
«
le bras des assassins s'est fatigué, il a organisé les exécutions quoti-
«
diennes par lesquelles les brigands à s a solde se font l a main, pour
«
procéder plus tard à d'autres hécatombes » (15 mars 1900). —
«
O n peut (lui) reprocher justement le massacre de milliers d'inno-
«
c e n t s . . . Non seulement il a répandu abondamment le sang de ses
«
s u j e t s . . . , mais il est évident que, si Abdul Ham i d vivait encore
«
trente années, ce serait fait de l a Turquie » (15 j u i n 1902). —
<t
L e peuple ottoman se trouve aujourd'hui en présence d'un ennemi
«
qui l u i fait plus de mal, à lui seul, que ses anciens ennemis coalisés.
«
I l s'agit de débarrasser le pays du fléau qui l'accable » ( 1
e r
janvier
1900). — «
On doit commencer par déposer le Sultan » (15 avril 1902).
— «
O Peste ! épargne-le, car i l continue ton œuvre ! . . . S i , pourtant,
«
i l en pouvait être autrement ! » (15 avril 1901). — « Que celui de
«
mes compatriotes qui critique notre inactivité fasse preuve d'un
«
acte héroïque, s'il en est capable ;
qu'il aille tuer le Sultan;
je ne veux
«
l ' y engager,
ni l'en retenir
» ( 1
e r
décembre 1902). — L ' E u r o p e ne se
rend pas « compte des difficultés, de l a presque impossibilité qu'il y a
«
de supprimer un malfaiteur si jalousement gardé » ( 1
e r
avril 1907).
— «
L e Sultan éprouve une sensation particulièrement agréable quand
«
on lui crache à l a figure » ; s a clémence « ne s'exerce qu'à l'égard
«
des scélérats et des assassins. Pour lui, l a pitié, comme l a charité,
«
commence par les siens », l'intention du signataire de ces lignes
Ahmed R i z a , étant, dit-il, contre « l'ennemi de l a patrie », de faire
t ressortir une fois de plus à quel degré ont atteint l a trahison et l a
«
cruauté chez cet homme extraordinairement dénaturé » ( 1
e r
avril
1 9 0 7 ) . — «
Abdul H a m i d a volél'État, dépouillé ses sujets, tripoté avec
«
les spéculateurs étrangers... I l a fait construire une mosquée dont
«
chaque pierre pourrait porter l a date d'un assassinat ou d'un crime...
«
I l est impossible que ce sinistre monarque soit enterré à côté de ses
«
prédécesseurs, même à côté des plus mauvais d'entre eux » (15 mars
1900). — «
Lâche et fou » ( 1
e r
juillet 1901). — « Maniaque fou »
(1
er
août 1901). — « Monarque détraqué » ( 1
e r
janvier 1901). —
«
Complètement détraqué » ( 1
e r
août 1901). — « Aliéné homicide »
(17
janvier 1902). — S a « maladie est désignée, en pathologie mentale,
«
sous le nom de folie lucide ou manie raisonnante . . Nous le répé-
«
tons, Abdul Ham i d est un fou dangereux et s a folie a causé l a ruine
«
de l a Turquie. Notre patriotisme, aussi bien que les lois du Chéri, les
«
intérêts comme l a sécurité du pays, nous ordonnent de le destituer...
«
L a Justice finira bien par triompher un jour » (15 ma i 1 9 0 1 ) . — « L e s
Fonds A.R.A.M