LES TURCS ONT PASSE LA.
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niennes et turques
Odjakli
et
Euzerli
et 5 à 6 autres
villages turcs
Ichaïli, Karakilissè,
etc., la cernent
du côté de la montagne et de la mer. Les terrains
environnants étant ainsi occupés, on est obligé
d'installer des fermes et des colonies à 4 et 9 heures
de distance de Tchok Marzevan.
Après les fêtes de Pâques, les habitants allaient le
premier avril (le 1/14 avril 1909 se trouvait être le
mercredi de Pâques) aux fermes, pour travailler et
préparer leurs provisions d'hiver. Ces pauvres gens
étaient loin de penser que leur pires ennemis avaient
décidé de les massacrer dès le premier jour d'avril.
Le lendemain on apprit qu'Adana était livrée au
massacre,
Ilamidiè
(1)
était complètement détruite,
les fermes et villes arméniennes de
Gueuy Oglan
Boghazi, Guiaour Ouchaghi, Keur Couyou Ak
Pounar, Kermeilou, Nadjarli,
etc., etc., étaient
livrés au massacre et à l'incendie. A
Osmaniè
i l ne
restait plus d'Arméniens.
Hassan Beyli
où se trou–
vaient 600 familles arméniennes était entièrement
détruit.
De nombreux fuyards et blessés se réfugiaient
dans Tchok Marzevan, la populace armée les y pour–
suivait ; celle-ci se trouvait à une demi-heure de
distance et menaçait d'attaquer le village. Les habi–
tants d'Odjakli et d'Euzerli s'y étaient réfugiés aussi ;
ils arrivèrent effrayés, affamés et presque nus. Un
peu plus tard les maisons arméniennes de ces deux
villages précités étaient en flammes.
Les chefs des villages voisins voulaient tromper
(1)
Le gouvernement constitutionnel a fait plus tard changer le
nom de Hamidié, et lui a donné le nouveau nom de
Eurjié.
B
Fonds A.R.A.M