L E S T U R C S ONT PASSÉ L A .
r>5
«
les pauvres arméniens ; ils pillent, brûlent les mai-
«
sonnettes et ils les massacrent impitoyablement; i l
«
n'y a que les femmes et enfants qui parviennent à
«
se réfugier à la montagne.
On raconte « qu'un pauvre père en voulant sauver
«
ses enfants ainsi que sa femme, les cache derrière
«
une motte de paille et lui-même s'esquive à la
«
montagne. Deux jours après, à son retour, i l trouve
«
tout carbonisé ; femme, enfants, meubles, maison,
«
rien n'existait ; devenu fou de douleur, il se suicide.
Des faits analogues ont eu lieu aux environs, à
«
Amoukh, à Déyirmen Karchi. Les meuniers et bou-
«
langers arméniens ont été assassinés, une vingtaine
«
de maisons ont été incendiées.
Le Massacre de Tarsous
Récit oTun témoin oculaire, publié dans
le « Mansoumeï-Efkiar
»
du 8/21 mai 1909.
C'est à peine que nous sommes revenus des émo–
tions des massacres et des incendies, que nous
assistons maintenant aux dégâts causés par la misère.
Les gens aisés qui pouvaient suffire à tous leurs
besoins, sont aujourd'hui assis sur les cendres de
leurs habitations et souffrent d'une manière insup–
portable. —J'essayerai de donner quelques détails
sur les événements de Tarsous. — Le 1" avril on a
entendu une sonnerie de clairon, chose inusitée ici,
nous sommes allés sur le balcon du collège pour
apprendre ce qui se passait. —Une vile populace
Fonds A.R.A.M