Les premières journées du carnage
à Adana.
Résumé des lettres des
1
er
, 2,
3
et
4
avril 1909,
adressées par H. Terzian,
au journal « Jamanak »
1
:
Le matin du 1
e r
avril le marché d'Adana présentait
une animation extraordinaire. De nombreux Turcs et
Kurdes armés de massues, de grands gourdins, de
faux et autres armes, se promenaient de long en
large. Nous autres, Arméniens, nous prévoyions un
malheur ; aussi deux heures après nos magasins
étaient fermés, nous étions rentrés chez nous. Au
début, des soldats de l'infanterie et de la cava–
lerie circulaient, des notables turcs et arméniens
tâchaient de nous persuader de rouvrir les magasins.
Soudain, à quatre heures, une terrible fusillade
éclat..
At
les soldats s'en vont rejoindre leur garnison.
La pr> ère victime qui tombe sous le feu meurtrier
fut M. David Ourfalian, qui avait essayé de rétablir
le calme : i l fut tué dans le marché même. Dès ce
moment l'effroi s'empara de tout le monde. Des
milliers de Turcs qui s'étaient réunis au palais du
gouverneur s'élancèrent dans les quartiers armé-
(1)
Journal quotidien arménien paraissant à Constanlinople.
Fonds A.R.A.M