-
7
6
attiser les haines contre l'ennemi c ommun . Et
l'on v i t cette chose extraordinaire : l'alliance des
Grecs, des Bulgares et des Serbes pour tomber
sur le dos des Turcs.
Pendant ce temps, l'Arménie était en pleine
anarchie. De nouveau pleuvèrent au Patriarcat
des mémoires et des rapports sur les pillages,
assassinats accomplis par les Turcs et les Kurdes,
à l'instigation ou avec la connivence des pou–
voirs locaux. Bien n'était donc changé à la situa–
tion des Arméniens.
Et pourtant, les Arméniens ne suscitèrent au–
cune difficulté au gouvernement jeune-turc.
L'Arménie resta calme et n ' imi t a pas l'exemple
de l'Albanie, de la Macédoine et de l'Arabie. Le
mot d'ordre restait toujours : Faire crédit au
nouveau régime. Voilà une vérité historique que
nos ennemis ne peuvent démentir malgré toute
leur mauvaise f o i -
LA GUERRE BALKANIQUE ET L'ACCORD DU
8
FEVRIER
1 9
a .
La faillite de la Jeune-Turquie f ut officielle–
ment consacrée le j o u r
(27
septembre
1912)
les grandes puissances, par une note collective,
déclarèrent à la Porte qu'elles prendraient en
mains l'introduction des réformes en Macédoine,
d'après l'article
23
du traité de Berlin. C'était le
Fonds A.R.A.M