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niens furent massacrés à Adana et ses environs.
Le gouvernement jeune-turc en rejeta, tout
d'abord, la responsabilité sur Abdu l -Hami d ,
qu ' i l venait de détrôner après l'écrasement du
mouvement anti-unioniste. Ensuite, i l inventa la
fable d'une révolution arménienne. A son tour,
cette accusation f u t réduite à néant et la respon–
sabilité du gouvernement central apparut au
grand j o u r . Les Jeunes-Turcs tenaient à donner
une « leçon » aux Arméniens, q u i se croyaient
être les égaux des Turcs et prenaient au sérieux
leur qualité de citoyen ottoman.
Malgré la terrible leçon, les comités arméniens
ne résolurent pas « de reprendre leur pro–
gramme, q u i consistait à élever coûte que coûte,
sur les ruines de Turquie, une Arménie indé–
pendante » (p.
17).
C'est faux ! Tous les partis
arméniens proclamèrent leur loyalisme et répu–
dièrent solennellement les tendances séparatis–
tes, croyant que la solution de la question armé–
nienne se ferait par la voie constitutionnelle et
avec le concours des libéraux turcs.
GOMME SOUS LE REGNE DU SULTAN ROUGE
Avec toute l'Europe, les Arméniens persévé–
rèrent à faire confiance à la Jeune-Turquie.
Mais l'intolérable système de centralisation et les
efforts avérés de « turcisation » des nouveaux
maîtres de la Sublime-Porte ne tardèrent pas à
Fonds A.R.A.M