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salent sous l'impulsion des agents britanniques.
Londres était et reste le refuge de tous les ré–
volutionnaires, de tous les bannis politiques. Le
siège des hentchakistes du reste f u t transféré en
plusieurs villes : d'abord ce f ut Genève
( 1887
1889)
ensuite Athènes
(1890-1891),
puis Lo n –
dres
(1891-190'!),
après Paris
(1906-1915),
et fina–
lement Tiflis (Caucase).
Peut-on prononcer la même accusation contre
le gouvernement suisse, se basant sur le fait que
le siège central des tachnagtzagans a été de tout
temps la ville de Genève ?
LA DELEGATION ARMENIENNE DE
1878.
Ces prétendues intrigues ne peuvent en au–
cune manière expliquer l a . démarche du Pa–
triarche Nercès auprès des Russes victorieux
pour demander l'insertion, dans le Traité de
Paix de San-Stéfano, une clause garantissant
l'autonomie
administrative
de l'Arménie
sous
la
souveraineté
turque
et non « l'indépendance »,
comme l'écrivent MM. les beys.
Nous l'avons d i t plus haut : la Porte elle-mê–
me a encouragé les Arméniens à s'adresser au
Grand-Duc Nicolas, généralissime des armées
victorieuses, pour réclamer leur autonomie ;
car, elle craignait l'annexion de l'Arménie occu–
pée par la Russie. Sans doute, un peu plus t a r d ,
elle revient sur sa première décision ayant acquis
Fonds A.R.A.M