— 49 —
Bien avant les massacres arméniens, l'histoire
a enregistré les massacres grecs (à Ghio en
1821,
à Constantinople en
1822,
en Macédoine
et Thessalie,
18
/
io, etc.), les massacres bulgares
(1875-1876),
les massacres des Syriens, des Liba–
nais, des Maronites
(1860).
Une domination si
sanglante devait pousser à la révolution les peu–
ples soumis q u i ne cherchaient que la première
occasion pour s'affranchir du j o u g turc. L'occa–
sion rêvée à oet égard, c'était la guerre engagée
par la Turquie avec une puissance
étrangère,
guerre qu i serait malheureuse pour la Turquie.
Et c'est ainsi que successivement la Grèce
(1820-
I
8 3
I
) ,
la Serbie
(180
^-1878),
la Roumanie
(1806-
1878)
et la Bulgarie
(1878-1908),
sans oublier
le Monténégro, se détachèrent de l'Empire otto–
man .
L'Arménien n'était pas soumis à un meilleur
régime.
LA QUESTION ARMENIENNE EST AUSSI
VIEI LLE QUELA QUESTION D'ORIENT
Non, i l n'y a pas de question
arménienne. I l y a une grande c i
redoutable
question
d'Orient
dont celle-là n'est qu'une des
faces multiples.
Fr.
DE PRESSENSÉ.
(
Revue des Deux-Mondes,
i
e r
dé–
cembre i8g5.)
Occupée longtemps en Europe, la Porte n'at-
4
Fonds A.R.A.M