nous invitent, et invitent en particulier M. René
Pinon ( i )
—
qu i avait osé affirmer la supériorité
intellectuelle des
Arméniens — à faire « la
preuve de cette supériorité et de cette aptitude »
{
p.
10).
Nous nous contenterons de citer des
chiffres qu i sont éloquents par eux-mêmes et qu i
concernent les écoles et les élèves arméniens,
c'est-à-dire l'instruction publique, base de toute
culture.
D'après une statistique du Patriarcat arménien
de
1901 ,
se rapportant aux années
1901
et
1902
(
cinq ans après les grands massacres de
i 8 g 5
et
1896
!)
i l y avait
628
écoles nationales armé–
niennes en Arménie turque (Cilicie comprise),
avec
46.021
élèves. I l y a encore les écoles armé–
niennes privées, les écoles des différentes asso–
ciations. Le mouvement scolaire a pris un nou–
vel essor après
i g ô 8 ,
si bien que M. Marcel
Léart, dans sa brochure déjà citée pusieurs fois,
peut écrire : « I l y a dans l'Arménie turque
786
établissements arméniens d'instruction avec plus
de
82 . 000 ,
tandis que les Turcs peuvent à peine
y compter
i 5 o
écoles avec, environ,
17.000
élè–
ves.
Les Kurdes
n'ont pas une seule école »
(
p.
i 3 ) .
I l faut encore noter que les écoles turques
bénéficient exclusivement de l'impôt spécial
pour l'instruction publique, sous forme de cen-
(1)
Voir :
la Suppression
des Arméniens,
p. i 4 .
Fonds A.R.A.M