douhle. En effet, dans le « mazbata » du budget
1296,
élaboré par le Conseil des Ministres et p u –
blié dans le
Salnamé
(
le j ou r na l officiel de l ' Em –
pire ottoman.) de
1298,
i l est prévu, comme ren–
dement annuel de cet impôt, la somme de
462.870
Lt s . pour toute la Turquie. Le Conseil
des Ministres ajoute qu'en évaluant la population
mâle non musulmane, dans l'empire ottoman,
au m i n i mum à
4
-
ooo.ooo, le rendement annuel
devrait être le double ; ce qu i signifie que l'Etat
n'arrivait pas à percevoir cet impôt de la moitié
de ses sujets non musulmans.
«
Comme on le voit, conclue M. Marcel Léart,
le Conseil des Ministres, dans ce calcul, estime
implicitement que le nombre des personnes
mâles âgées de moins de i 5 ans et de plus de 65
ans, représente la moitié de la population mâle
non musulmane. En calculant, sur la même
base, le nombre de la population arménienne, on
trouve, qu'en
188
/
j, i l dépassait
3
millions.
((
On ne peut pas nous objecter que nous ne
tenons pas compte des massacres de
1895-1896,
de ceux d'Âdana, des émigrations. En évaluant
le chiffre actuel
(
i g i 3 )
des Arméniens en Tur–
quie à
2.100.000,
non seulement nous ne pre–
nons pas en considération l'accroissement dû
aux naissances pendant ces trente dernières an–
nées, mais nous faisons une réduction d'environ
900.000
sur le nombre d'avant trente ans
(
op. c.
p.
10
et
11).
Fonds A.R.A.M