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rarchisée et vieille de plusieurs siècles. I l possède
des représentants dans tous les coins les plus
reculés du pays et i l y fait exercer son contrôle
parfois mieux que le gouvernement central
ottoman. Depuis la perte de l'indépendanre po l i –
tique, l'Eglise arménienne est le centre de rallie–
ment des Arméniens qu i relèvent de sa compé–
tence pour de nombreux actes civils, notamment
en ce qu i concerne la naissance, le mariage, le
décès. Les institutions nationales arméniennes
gardent une certaine autonomie vis-à-vis des
pouvoirs publics ottomans. Tous les organes de
l'administration nationale sont électifs. A leur
tête se trouve un « parlement national » q u i élit
le patriarche et le conseil exécutif national.
Le passage suivant du livre de M. Marcel Léart
démontre à merveille la probité des chiffres four–
nis par le patriarcat arménien :
«
En i884, écrit réminent auteur, pour r em–
bourser les dettes contractées par le couvent
arménien de Saint-Jacques de Jérusalem, le gou–
vernement turc, sur la demande du Patriarcat,
majora de 3 piastres le « bédéli askéfi » (la taxe
d'exonération militaire) des Arméniens.
«
Cet impôt additionnel produisit i5.ooo Lts.
payées par 5o.ooo contribuables arméniens. Si
on évalue à
200.000
le nombre de ceux qu i ayant
moins de i 5 ans ou plus de
60
ans, ne sont pas
assujettis à cet impôt, le nombre des Arméniens
atteint
700.000,
et ce chiffre doit être porté au
Fonds A.R.A.M