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qu i n ' ont entre elles aucun lien de langue, de
religion, de race, d'histoire, d'aspirations, se
dresse la
nation arménienne,
compacte et vigou–
reuse, fière de son haut et glorieux passé, cons–
ciente de sa supériorité morale et intellectuelle,
convaincue du rôle historique qu i l u i est ré–
servé : être le pionnier de la civilisation occiden–
tale en Orient.
c) Pour que dans aucun vilayet les Arméniens
ne puissent former une majorité absolue, la d i v i –
sion administrative de l'Arménie a été faite d'une
manière tout à fait arbitraire. Des régions pure–
ment arméniennes ont été rattachées à des pays
limitrophes où l'élément musulman domine.
Cette politique antiarménienne s'est fait j ou r
surtout depuis
1878.
Avant cette date, les quatre
vilayets arméniens de Van, Erzeroum, Bitlis,
Kharpout, formaient une seule province sous le
nom
Erménisdan
(
Arménie) ou
éyalet
d'Erze-
roum.
Après le Traité de Berlin, l'ancienne Ar –
ménie f u t divisée en quatre vilayets avec adjonc–
t i on des contrées kurdes comme Hékkiari.
d)
Au cours des siècles, la Turquie se rédui–
sant de plus en plus, les populations musulmanes
des provinces libérées furent installées en Armé–
nie, où la terre, arrachée au paysan arménien,
était donnée au colon turc (mohadjir).
Le gouvernement central encourageait par
tous les moyens cette
colonisation
intérieure :
l ' immi g r a t i o n mahométane. Jusqu'aujourd'hui
Fonds A.R.A.M