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arménien, et de
726.760
seulement d'après le
gouvernement turc. Pourtant, les deux statisti–
ques ont été dressées à peu près à la même date.
L'écart entre les deux données est formidable :
i
.
â o 3 . 2 5 o .
L'erreur est dans une proportion de
1
à
3.
L'une de ces statistiques est sans doute,
fausse !
I l s'agit maintenant de prouver laquelle se
rapproche le plus de la réalité.
LES STATISTIQUES TURQUES SONT FAUSSES
La science statistique n'existe pas pour ainsi
dire en Turquie. M. Vital Cuinet, ainsi que tous
ceux qu i ont écrit sur la Turquie, en font la
constatation
( 1 ) .
I I est dans l'intérêt du gouvernement turc
d'exagérer l'importance de l'élément musulman
des vilayets arméniens et, inversement, de d i m i –
nuer le nombre des Arméniens.
Les ambassadeurs des grandes puissances ont
fait sentir clairement leur peu de confiance aux
statistiques turques, dans la note collective qu'ils
(1)
Dans le « Temps » d u 3 juillet, M . Charles Vellay
qui venait de rentrer d'une tournée d'étude en Asie M i –
neure, a publié u n article documenté pour démentir les
statistiques turques concernant les populations d u vilayet
d'Aïdin.
M . Charles Vellay conclue : « Les statistiques turques
sont basées sur des événements anormaux et s'efforcent de
nier, de cacher ou d'atténuer les persécutions et les massa–
cres qu'ils ont commis. I l faut dire que les statistiques tur–
ques ne correspondent en aucune manière à la réalité. »
Fonds A.R.A.M