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taient, avant la guerre, que i36.ooo habitants
contre 354.ooo, c'est-à-dire 3 i o/o de la popula–
tion totale. I l est évident que dans ces condi–
tions le principe des nationalités et le droit des
peuples à disposer d'eux-mêmes militent en no–
tre faveur.
L'immense majorité de la population
cilicienne a exprimé sa volonté de faire partie
de l'Etat arménien.
Donc, à l'heure actuelle, où le sort de l'Empire
sanglant des Osmanlis va être décidé et où les
peuples q u ' i l a opprimés vont recouvrer leur
liberté, i l est tout naturel que les Arméniens for–
mulent leurs revendications d'une manière t o –
tale, large, afin de réaliser leur unité nationale
dans le cadre de l'Arménie intégrale.
Mais là où nos ennemis exagèrent vraiment,
c'est lorsqu'ils affirment en toutes lettres que
l'Arménie demandée par nous « s'étend de la mer
Caspienne à la mer Noire » (p. 4)- Jamais aucun
mémoire, aucun écrit officiel ou privé arménien
n'a étendu les limites de l'Arménie jusqu'à la
mer Caspienne. Tout le monde peut consulter la
carte de l'Arménie, annexée au
mémorandum
arménien, présenté à la Conférence de la paix ; i l
constatera que, dans la direction de la mer Cas–
pienne, la frontière arménienne passe par la ville
de Chouchi, c'est-à-dire à une distance de cent
cinquante kilomètres de ladite mer, en ligne
droite.
Ab uno disce omnes !
Fonds A.R.A.M