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Pouvait-il en être autrement quand la domina–
t i on des Turcs y fut exercée avec autant de sau–
vagerie que sur le reste de l'Arménie ? En
1909,
au lendemain du régime « constitutionnel » ,
25.000
Arméniens furent massacrés à Adana,
chef-lieu de la Cilicie.
Nous ne parlons pas des droits historiques des
Arméniens sur cette province, qu i a été la terre
de leurs derniers rois et le foyer ardent des luttes
héroïques pour l'indépendance nationale. Zéï-
toun a levé maintes fois
(1860, 1862, 1870, 1896)
le drapeau de la révolte contre la tyrannie turque.
Nous ne voulons pas insister non plus sur
l'absolue nécessité du rattachement de la Cilicie
au f u t u r Etat arménien si l ' on veut qu ' i l
soit
viable.
L'Arménie, privée de son débouché
naturel sur la mer libre, serait condamnée à
l'anémie économique.
L'avenir de l'Arménie est
sur la Méditerranée.
Nous ferons appel seulement au principe des
nationalités et au droit des peuples de disposer
d'eux-mêmes.
Dans les quatre sandjaks ciliciens, i l y avait
avant la guerre
490.000
habitants, dont :
ou Zeïtoun (vilayet d'Alep), où tes Arméniens forment la
majorité de la population, la division administrative sert,
modifiée et tes prescriptions d u projet de réforme sur la
constitution des « nahiés » seront appliquées aux
localités
ainsi érigées en unité administrative
séparée
» . (
Voir le
Livre jaune,
1897).
Fonds A.R.A.M