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fuite des principaux coupables, les atrocités
n'ont pas cessé d'avoir lieu. Que faut-il en con–
clure ? C'est que la masse turque est imprégnée
dans ses profondes couches des idées panisla-
mistes et panturcistes pour la réalisation des–
quelles elle ne connaît qu ' un moyen : suppres–
sion des autres races.
D ' a i l l eur s «l'Union et Progrès» recrute ses
adhérents pa rmi l'élément le plus agissant et le
plus vivace du peuple turc. Elle constitue encore
l'unique force politique q u i compte. Le mouve–
ment nationaliste de Moustafa Kémal l'a prouvé,
fous les gouvernements q u i se sont succédés
après l'armistice ont dû ménager les Jeunes-
Turcs.
Oui, de toutes ces atrocités les Turcs sont plei–
nement responsables ; « ils le sont dans leur en–
semble, et non pas seulement dans leur gouver–
nement. » (René Pinon,
Revue
des
Deux-
Mondes,
I
E R
septembre
1919,
p. i36.)
Fonds A.R.A.M