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quelque temps à pénétrer dans l'opinion p u –
blique européenne. Le grand procès des un i o –
nistes, à Constantinople, a montré les responsa–
bilités des chefs du Comité qu i tous occupèrent
les plus hautes positions de l'Etat en ce qu i con–
cerne la guerre et les événements tragiques de
l'Orient :
c'est la réhabilitation
de la nation
otto–
mane.
» (
C'est nous qu i soulignons.)
Laissons de côté le terme : la « nation otto–
mane » , qu i ne veut rien dire. Remarquons s im–
plement que le fameux procès des « Unionistes »
fut une grotesque comédie, laquelle a fait som–
brer les dernières illusions de rares gens q u i
croyaient encore à la justice turque.
De tous les
principaux
coupables,
un seul fut pendu,
Kémal,
le bourreau de Yozgat. L'enterrement de son
cadavre donna lieu à une grande manifestation
«
patriotique » , avec le concours de 5o.ooo Turcs.
Au j o u r d ' hu i , la cour martiale de Constantinople
juge les témoins arméniens de cette affaire pour
les châtier d'avoir envoyé là la potence par leur»
dépositions, l'immonde massacreur des dizaines
de mi l l e femmes et enfants arméniens. Un pareil
fait montre sous son véritable j o u r l'âme bar–
bare de ce peuple, qu i honore la triste mémoire
d'un v i l malfaiteur à l'égal d'un héros national.
Contre cette parodie de justice, une voix
turque s'est élevée ;
l'Alemdar
du
18
j u i l l e t
écrit : « Ainsi donc, i l n'y aura qu'une seule
Fonds A.R.A.M