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«
France, de l'Angleterre et des pays q u i les
ssm-
<( tiennent, ne doivent-ils aussi mener la guerre
«
sainte contre les gouvernements dont ils dé-
ce pendent ?
<( Répnse : ou i » ( i ) .
Les Turcs ne se contentèrent pas de ce fetva.
M. René Pinon nous apprend qu'à cette occasion
une brochure f u t imprimée en arabe et distri–
buée dans tout l'Islam. I l y est d i t : « L'exter–
mination des misérables (chrétiens) qu i nous
oppriment est une tâche sainte, qu'elle soit
accomplie secrètement ou ouvertement, suivant
la parole dû Coran : « Prenez-les et tuez-les où
«
que vous les trouviez, nous vous les livrons et
«
nous vous donnons sur eux pouvoir en -
«
tâer » ('a).
On sait le lamentable échec de cette proclama–
tion auprès des populations musulmanes des
possessions françaises, anglaises et russes ; les
indigènes firent loyalement l eur devoir envers
leur métropole; par contre, i l est facile de s'ima–
giner la grande influence qu'elle exerça sur les
masses turques, dans les limites de l'empire otto–
man , où vivaient des peuples chrétiens. Faute
de « giaours » étrangers, on tenait les Armé-
s(i)
Les cahiers de te Guerre-,
«
Le suicide .de 3a Turquie » ,
p. 3&8.
(
a) ïïercue
des Veux-Mondes,
i
w
septembre
1919,
p. i 3 4 .
Fonds A.R.A.M