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des, tartares, tcherkesses, tchétchés... dans le
dessein de fomenter des révoltes au Cau–
case, en Perse et au Turkestan et même aux Indes.
D'autres émissaires étaient dépêchés en Syrie
pour « travailler » l'Egypte, la Tripolitaine, la
Tunisie et le Maroc, préparant ainsi le terrain
pour la o guerre sainte » .
<( LÀ GUERRE SAINTE »
En effet, quelques jours seulement après l'ou–
verture des hostilités, le i 5 novembre, le fetva
historique sur la guerre sainte f ut l u à la mos–
quée Fatih. Rédigé sous forme de demandes
adressées par le Sultan au Cheikh-ul-IsIam, i l
débute ainsi :
«
Lorsque plusieurs ennemis s'unissent contre
«
l'Islam, lorsque les pays de l'Islam sont pillés,
«
la population musulmane opprimée et emp r i -
«
sonnée, lorsque dans ces circonstances le Kha-
«
lifat de l'Islam proclame la guerre sainte
«
selon les saintes prescriptions du Coran, la
<« guerre nest-elle pas le devoir de tous les
M
musulmans, jeunes ou vieux, fantassins ou
«
cavaliers, et tous les pays de l'Islam ne doivent-
«
ils pas être animés du désir de mener la guerre
M
pour la foi ?
, «
Réponse : ou i .
<c Les sujets musulmans de la Russie, de la
Fonds A.R.A.M