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tour du monde. Dans un communiqué à la
presse, en date du
25
août
I Q I
5 ,
i l affirmait :
(( 11
n'y a pas eu de massacres d'Arméniens.
Toute la population arménienne, hommes, f em–
mes et enfants, jouissent de la sécurité la plus
complète. » Tandis qu'en Amérique, le comte
Bernstorff,
ambassadeur d'Allemagne, pour
calmer les esprits américains, mentait de même
en affirmant que « les prétendues atrocités com–
mises dans l ' Emp i r e ottoman paraissent être de
pures inventions » .
Donc, jusqu'au mois de septembre
I Q I
5 ,
alors
que
les massacres
avalent
commencé
au
mois
d'avril,
le gouvernement turc, ses agents à
l'étranger, et les diplomates allemands, ses
complices, opposaient des démentis successifs
aux accusations de massacres portées contre les
dirigeants de Constantinople.
C'est après coup seulement, quand l'expé–
rience de cinq mois leur apprit l'impossibi–
lité de tenir cachées des atrocités sur une si
grande échelle, que les Turcs inventèrent la fa–
ble de l'insurrection arménienne. En ceci en–
core, ils imitèrent l'exemple de l'Allemagne
qu i , ayant violé la neutralité perpétuelle de la
Belgique, forgea de toute pièce des « preuves »
pour justifier son abominable conduite. Tel maî–
tre, tels élèves.
Fonds A.R.A.M