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Français ou Anglais, Russes ou Italiens, Suisses
ou Américains, Danois ou Suédois, concluent
unanimement à la responsabilité entière et totale
du gouvernement turc, qu i a trouvé d'excellents
agents d'exécution en la personne des masses
ignorantes et fanatiques kurde et turque, et un
puissant complice dans l'ancienne Allemagne
impériale.
Personne ne nie les crimes accomplis. Les
auteurs de
Les Turcs
et les Revendications
armé–
niennes,
forcés d'avouer les massacres, les a t t r i –
buent « aux aventuriers qu i se trouvaient à la
tête du gouvernement central, ordonnés par les
acolytes du trop fameux Comité « Un i on et Pro–
grès... » Se reprenant, ils font preuve d'une
grande mansuétude envers leurs « adversaires »
politiques en ajoutant aussitôt après : « ...et per–
pétrés (les massacres),
apparemment
et
proba–
blement,
en vue de châtier les Arméniens » . Ne
pensez-vous pas que les adverbes « apparem–
ment » et « probablement » vont admirablement
ici ?
La peine infligée aux Arméniens n'est donc
autre chose que le châtiment d ' un crime « ap–
parent » et « p r obab l e » . Les « bons Turcs» de
Paris ne paraissent donc pas tout à fait certains
du crime arménien ? Détrompez-vous ! Quelques
lignes plus loin ils entreprennent la démonstra–
tion de la «trahison des Arméniens»... sans
Fonds A.R.A.M