L ' É POP É E APJMÉNIENNE
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C'est sur cette note quelque peu mélancolique
que nous prendrons, au j ou r d ' hu i , congé de ces
Arméniens appartenant, de près ou de loin,à la
diaspora provoquée par le chah Abas, au début
du x v n
e
siècle, et qu i portèrent la gloire du n om
arménien j usqu ' aux extrémités orientales d u
monde civilisé.
U n autre groupe d'Arméniens de Nouveau
Djoulf a, commerçants pour la p l upa r t , se dirigea
vers l'occident, c'est-à-dire vers la France, l a
Hollande et l ' I t a l i e , où ils se l i v r a i en t au c om–
merce de la soie et des pierres précieuses, des
arômes et des épices. Nous les rencontrons, dans
les documents de l'époque, sous la désignation de
Persiens.
Pour t o u t autre que pour mo i , ce t erme
de
Persien
signifierait un
Persan,
c'est-à-dire u n
musu lman , sujet du chah de Perse. Mais i l suffit
de vo i r leurs noms et leurs prénoms pour se per–
suader de suite que ce sont des Arméniens, mais
des Arméniens d'une catégorie spéciale.
Dans u n précieux document conservé aux
Archives départementalesdesBouches-du-Rhône
et que j ' a i publié en son temps on apprend que
le r o i de France, sur la demande de son cher ami
le r o i de Perse, décide et ordonne de favoriser les
Fonds A.R.A.M