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TROIS CONFÉRENCES SUR L ' ARMÉNI E
d'Arméniennes occupant, quoique chrétiens, des
places de premier p l an chez les p r i nc i paux empe–
reurs des Indes.
Revenons, si vous le voulez bien, aux Armé–
niens de Perse, ou mieux, aux Arméniens qu i ,
émigrés de Perse, avaient commencé une nou –
velle existence aux Indes et ne devaient pas
tarder à rêver de plus grandes conquêtes c om–
merciales en se dirigeant t ou j our s davantage vers
les pays du soleil levant.
Dès le x v n
e
siècle, ils s'établissent progressi–
vement et solidement dans les grands centres de
l ' I nd e . Lorsque, vers 1616, le premier envoyé
anglais arriva à De l h i , i l y t r o uv a des Arméniens,
q u i y étaient à la tête du commerce et lorsque,
grâce à la
Compagnie des Indes,
les Arméniens
dur en t céder le pas aux Anglais, les notables
arméniens du r en t se soumettre à l a l o i d u plus
f o r t . Le 22 j u i n 1688, le président et les agents de
la Compagnie des Indes passèrent un c on t r a t
avec Kh o d j a Panos, chef et délégué des Armé–
niens de Dj ou l f a et leur accordèrent, en beaucoup
de points, des droits égaux aux leurs, avec l a
faculté de libre résidence et de libre nav i ga t i on .
On s t i pu l a i t , entre autres, des droits de douane
très modérés pour toutes les marchandises que les
Fonds A.R.A.M