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TROIS CONFÉRENCES SUR L* ARMÉNIE
reprendre et à poursuivre leur v i e d'émigrants.
E n 1658, quelques milliers d'Arméniens se
dirigent vers le No r d , à Sémigradia, où ils sont
l ' ob j e t d ' un accueil encourageant. Plus t a r d ,
vers 1699, ils fondent une v i l l e qu i s'appela
d'abord Jamos -Uj var et qu i , de leur nom, ne
t a rda pas à devenir l a célèbre Arménopolis.
Quant aux Arméniens de Moldavie, ils f on t de
Soutchava leur capitale et leur pr i nc i pa l centre
d'activité et de rayonnement .
E n ce qu i concerne les Arméniens de Valachie,
on peut poser en f a i t qu'ils y o n t tous émigré de
la Moldavie et des provinces turques d ' Europe .
Ils étaient et sont encore éparpillés dans les can–
tons ou districts de Bakaou , Bo t o chak i , Braïla,
Constantza, Ko v ou r l ouk , e t c . . L a p l up a r t des
Arméniens de Roumanie s'occupent de com–
merce. Si l ' on se réfère à une vieille statistique,
on constate que les Arméniens occupent, par
rang d'importance numérique, d'abord l a Mo l –
davie, puis la Dobroud j a et enfin la Valachie.
Les Arméniens, perdus au mi l i eu de la masse
roumaine, o n t oublié leur langue maternelle et
perdu l'usage de certaines coutumes qu'ils
tenaient de leurs ancêtres. Dans les grands
centres cependant, i l y a encore des Arméniens
Fonds A.R.A.M