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TROIS CONFÉRENCES SUR L'ARMÉNIE
deux cimetières nestoriens d u x m
e
a u x i v
e
siècle,
et le déchiffrement des inscriptions qu i o rnent
les pierres tombales de ces cimetières révèle
no t ammen t la présence d'Arméniens, au x m
e
-
x i v
e
siècle, au nord d u lac Issiggoul, dans l a p r o –
vince des Sept-Rivières. Le n om seul de l'évêque
arménien Jean, en 1324, atteste que la popu l a –
t i o n arménienne dans ces régions était suffisam–
ment dense pour avoir d r o i t à u n évêque
1
et
plusieurs inscriptions, b i e n . que rédigées en
syriaque, révèlent des noms arméniens
2
.
E t i l ne sera pas sans intérêt de signaler qu'une
bonne partie de ces pierres tombales nesto-
riennes on t été offertes au Musée Gu ime t par un
Arménien, M . H i nd ami an .
E t une première conclusion s'imposedès ma i n –
t enant : jusqu'à la seconde moitié d u x v
e
siècle,
de nombr eux chrétiens, Arméniens, Grecs, Nes–
toriens, Syriens, v i v a i e n t et trafiquaient, non
seulement à Samarkand et aux environs, mais
j usqu ' aux confins de l a lointaine frontière c h i –
noise, et plus l o i n peut-être encore. L'existence
1.
Cf. F. N A U ,
Les pierres tombales nestoriennes du Musée
Guimet,
dans
Revue de l'Orient chrétien,
18
e
volume (1913), p. 3,
19
et
passim.
2.
Voir
Handès amsorga,
1895,
p. 35.
Fonds A.R.A.M