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TROIS CONFÉRENCES SUR L'ARMÉNIE
ses lignes que par la fantaisie q u i agrémentait ses
constructions. N ' a - t - on pas établi que l a
Nea,
à
Constantinople, reproduisait u n p l an arménien,
et ne se rappelle-t-on pas que le dôme de Sainte-
Sophie, ébranlé par u n t r emb l ement de terre, f u t
restauré par T i r i da t e , l'architecte arménien de
la cathédrale d ' An i ?
Ces Arméniens du début du moyen âge, t o u t
en c u l t i v a n t avec prédilection l'architecture et
bien qu'ils fussent de tempérament plutôt icono–
claste, ne négligeaient pas la peinture, la preuve
en soit les vestiges de fresques que l ' on a relevées
dans quelques-unes de leurs vieilles églises t e r r i –
toriales, la preuve en soit sur t ou t les fresques du
monastère Blanc en Egyp t e , ornées d'inscrip–
tions arméniennes du X
E
et du X I
E
siècle, et q u i
sont, — pour l'une d'entre elles le doute n'est
pas possible, — signées d u peintre arménien
Théodore, originaire de la province de Ke i soun .
Mais les Arméniens qu i , dès le i v
e
ou l e v
e
s i è c l e ,
qu i t t a i e n t leur patrie, ne le faisaient pas t o u –
jours de leur plein gré.
E n nous rappe l ant que le r o i Kho s r ov (590-
627)
combla de biens et d'honneurs l'Arménien
Smba t Bag r a t oun i et le nomma mar zpan d u
V r k a n (Hyrcanie, la province q u i plus t a r d se
Fonds A.R.A.M