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TROIS CONFÉRENCES SUR L'ARMÉNIE
A l'instar des Syriens, voyageurs comme eux,
les Arméniens parcouraient la Méditerranée dans
tous les sens et en fréquentaient les ports p r i n c i –
paux. I l s allaient résider et se former à Rome, à
l'époque de la grande expansion de la Rome
impériale. E t plus t a r d , dans l'empire b y z an t i n ,
des Arméniens tels que Narsès, le général célèbre
de Justinien, et Isaac, l'exarque de Ravenne,
attirèrent sur leur patrie d'origine une réputa–
t i o n q u i a franchi les siècles. E t l'histoire ne
mentionne-t-elle pas que des Arméniens, faisant
partie des armées de Byzance, constituaient u n
régiment exclusivement arménien et résidant à
Ravenne. On a même prétendu que les statues
de guerriers en marbre rouge-brun, q u i sont p l a –
cées devant l'une des portes du palais des doges
h
Venise, représentaient des guerriers arméniens.
Mais i l n ' y eut pas que des généraux armé–
niens célèbres dans les armées de Byzance. I l
semble ma i n t enan t historiquement établi que les
empereurs Maurice, Philippicos, Léon V , Ba –
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étaient des Arméniens; tandis que Nicé-
phore Phokas, Jean Tzimiscès et peut-être
Basile I I étaient d'origine arménienne, à un
degré plus éloigné que les précédents. L'émigra–
t i o n arménienne vers l'occident commença peu t -
Fonds A.R.A.M