de grains de blé bouilli et la distribution se
faisait avec une telle discipline que personne
n'eut à s'en plaindre.
Le plus difficile était le manque d'eau.
Nous découvrîmes une caverne nommée
Sar-Sarnitch où l'on espérait trouver l'eau
en creusant la terre. Nous nous mîmes
immédiatement au travail, mais l'eau que
nous trouvâmes dans les profondeurs de
la terre était bien insuffisante.
Parfois, la nuit, nous nous trouvions
dans la nécessité de construire une nouvelle
barricade. Les gens de tout âge se mettaient
immédiatement à l'œuvre et la construction
murait le côté menacé avec une rapidité
extraordinaire. A u matin, l'ennemi se ren–
dait compte avec étonnement de l'œuvre
accomplie et sa fureur redoublait. De plus
en plus i l devint impossible de circuler
pendant le jour, les balles innombrables de
l'ennemi menaçaient nos voies de commu–
nication, mais rien ne pouvait plus *uous
décourager. Nous nous mîmes à construire
des chemins étroits longés de murs par les
Fonds A.R.A.M