en morceaux, de tous petits piétines pen–
dant la panique. Devan t mes yeux les Turcs
arrachèrent le nez de mon beau-frère avec
des tenailles, i l tomba mort. 0 'ai v u couper
la tête de mon oncle après l'avoir mutilé.
U n autre de mes oncles f u t jeté dans u n puits.
Quant à mo i je suis restée comme une es–
clave méprisée et par miracle je fus amenée
à Constantinople.
Récit de Victoria Aïvazian, originaire
de Brousse.
Malgré mon jeune âge, je fus déportée
avec mes deux petits garçons et j ' a i été
envoyée à Ko n i a , à Eneyli, puis à Bab.
Par suite de la famine mes deux enfants
moururent en route. Comme servante je
servis dans plusieurs maisons turques. Tou–
jours en butte à d'ignobles poursuites,
je me réfugiai à Alep où je fus obligée
d'entrer au service d ' un Turc avec qu i je
Fonds A.R.A.M