I
Partout, le peuple turc a participé à
l'extermination du peuple arménien, sans
aucun scrupule et avec une joie méchante.
Tous les jours, de la Sublime Porte, venaient
des instructions qui engageaient à nous lais–
ser mourir de faim. — Des enfants arméniens
étaient mis en vente jusqu'à 20 paras !
Malgré toutes les horreurs que je décris dans
ce récit, la réalité serait impossible à rendre.
Elle est au-dessus de toute imagination hu–
maine.
Récit de Boghos Dilavarian, orphelin
H
âgé de
12
ans, originaire de Césarée.
Comme partout, en 1915, commencèrent
•'
les persécutions à Césarée contre les Ar–
méniens.
D'abord, les notables de la ville furent
arrêtés et emprisonnés sous de fausses accu–
sations. La terreur régnait dans toutes
les maisons ; pendant la nuit, nul n'ctèait
allumer chez soi, ou simplement causer à
Fonds A.R.A.M