tue en enfonçant des barres de fer rougies
dans notre corps. Vous qu i vivez, hommes
ou femmes, vengez-nous !
i
A deux heures de Malatia, les Tchétas
nous surprirent, déjà plusieurs caravanes
avaient disparu là. Les chefs Zéïnal et Béder
nous conduisirent dans un lieu plein de ca–
davres où plusieurs de notre caravane
furent massacrés à coups de hache. Ce qu i
resta de nous était obligé d'escalader une
montagne à peu près inabordable.
Beaucoup d'entre nous tombèrent et dis–
parurent dans les ravins et les précipices.
De nouveau, des « tchétas » nous a t t a –
quèrent. Avec une brutalité inouïe ils fouil–
lèrent les femmes avec l'espoir d'y trouver de
l'or. Horrifiés et angoissés nous arrivâmes à
Sam-Sat, célèbre dans les annales de notre
histoire par les atrocités q u i y furent com–
mises. On racontait qu'une caravane de
10.000
personnes était arrivée t o u t récem–
ment. Les tchétas l'avaient attaquée ; les
Arméniens avaient tenté de se défendre à
coups de pierres et de bâtons, mais déses-
Fonds A.R.A.M