Les morts comme Onnik Thorossian, Bédros Sérem–
djian, Thathoul Zarmanian, Yorghi Photeff, Sviatoslav
Merdjanoff, Hadjikhristo Iliev et leurs frères d'armes
ne doivent pas être honorés par de vaines déclama–
tions.
Mais leurs actes seraient d'un singulier enseignement
pour les hommes d'État pratiques, s'ils étaient capables
d'en comprendre toute la signification et toute l'impor–
tance.
Quand, en
1867,
le comité secret révolutionnaire bul–
gare demanda au sultan Abd-ul-Aziz l'autonomie sous
la souveraineté du khalife, qui prendrait le titre d'em–
pereur des Bulgares, le Sultan écarta dédaigneuse–
ment leur mémoire : l'écrasement des insurrections de
1841
et de
I
85
I
lui donnait pleine confiance pour
l'avenir.
Et dans cette même année, les tentatives de Panaiot
Hitov et de Philippe Totiou furent noyées dans le sang,
comme aussi dans l'hiver de
1868
celles de Hadji
Dimtar Azénov et d'Etienne Karadja, à Gabrovo; et
par milliers, les Bulgares suspects furent déportés à
Diarbékir.
En
I
8
J
3,
nouvelle tentative de ce Vasile Levski, au
tombeau duquel les révolutionnaires de Sofia ont mani–
festé après les pendaisons d'Andrinople.
Enfin en
1876,
après Panaghouritché prise d'assaut
et
763
Bulgares massacrés; après Klisoura, Batak,
58
villages détruits et i.5oo « rebelles » égorgés en vingt-
six jours, la grande insurrection éclata.
Trois ans plus tard, le sang des révolutionnaires bul-
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