Pierre Quillard
sions administratives antérieures qui faisaient de
l'eyalet d'Erzeroum une terre arménienne.
Mais inexacte aujourd'hui encore, malgré l'effroyable
saignée des années dernières, la thèse du gouverne–
ment turc, trop aisément acceptée par les diplomates
européens, qui veulent « éviter les affaires », deviendra
vraie avant peu, si le Sultan est laissé libre de pour–
suivre son œuvre par les diverses méthodes qu'il
emploie, selon les heures et les lieux. I l y aura encore,
géographiquement et historiquement, une Arménie,
mais i l n'y aura plus d'Arméniens.
Fonds A.R.A.M