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o
janvier, fut signée une convention, dont les princi–
pales clauses étaient ;
i° Désarmement des Zeïtouniotes et des musulmans
voisins, les armes de guerre seules étant comprises, et
non les fusils de chasse, pistolets et poignards.
2
° Amnistie générale des Zeïtouniotes et réfugiés.
Les quatre Barons, chefs du mouvement, quitteront le
pays.
3
°
Exemption de l'arriéré d'impôts ; dégrèvement de
l'impôt foncier, délai de paiement.
La note suivante était annexée à l'acte de reddition :
En ce qui concerne les garanties qu'Edhem pacha offre
aux réfugiés, les consuls devront dresser avec les commis-.
saires ottomans un acte spécial dans la forme qui leur
paraîtra offrir le plus de sécurité. Us en surveilleront eux-
mêmes l'exécution.
Au cours de l'insurrection, les Turcs avaient perdu
20.000
hommes ; les Zeïtouniotes
125
combattants et des
milliers de victimes mortes de froid et de faim. Une
poignée d'hommes avait résisté à tout un corps d'ar–
mée, et i l est impossible de prévoir ce qui serait
advenu, s'ils avaient été acculés aux suprêmes résolu–
tions. M . de la Boulinière, chargé d'affaires de France,
à Constantinople, appréciait ainsi les événements :
C'est la seconde fois depuis les troubles que les Puissances
ont rendu au Sultan le grand service de le tirer d'une
situation difficile et inquiétante ; d'abord à Constantinople,
lors de l'évacuation des églises par les réfugiés arméniens
et cette fois-ci à Zeïtoun.
Dans le premier cas, Abd-ul-Hamid n'a pas cru devoir
refuser le concours des ambassadeurs et dans le second i l
a été trop heureux de l'intervention des Puissances.
(
Livre
Jaune,
1897.
Affaires arméniennes (supplément) numéro
116)
Fonds A.R.A.M