Attaques féroces, vols et viols
V
Èfe&le soir nous nous arrêtons à Hékim-Han. Au cour»
de la nuit plusieurs jeunes flllës'TÏous étaient.enlevées.
Des maraudeurs rôdaient autour de nous, avides de joies.
Pour nous mettre à l'abri des surprises, nous eûmes l'idée
d'organiser entre nous une souscription qui donna une ving–
taine de libres turques. Cette somme devait servir à encou–
rager fe zèle des gendarmes à nous bien garder. Vain espoir
comme on le verra par la suite.
L a nirif 'suivante des cris lamentables provoquent une
vive panique. Ça sont des cris et des appels : « Gendarmes,
au secoursjf&au secours ! » Des Kurdes armés emportent une^
jeune fille. Sa mère fait des efforts héroïques pour leur arra->
cher son enfant. Celle-CLxésiste désespérément. Au cours de
la lutté, un Kurde .blessaia mère à la main, et le sang coule,
mais comme elle ne lâche pas prise, le Kurde la frappe une
seconde fcûs, à la suite de quoi il entraîne la jeune fille qui
s'éloigne en sanglotant. Pendant quelque temps ses cris de
détresse se font entendre au loin dans la nuit et cfous déchi–
rent le cœur. L a terreur nous glace.
Sur un autre point du camp, une autre jeune fille est
enlevée. Ce sont les mêmes cris de détresse poignants, les
Fonds A.R.A.M