dément. Ils obéissaient à deux gouverneurs géné–
raux, l'un pour la Roumélie, l'autre pour l'Anatolie,
noms sous lesquels on comprenait alors tous les pays
de la domination ottomane en Europe et en Asie. Ils
étaient décorés du titre de
beyler-bey
ou
mir-miran,
et ils avaient deux ou trois queues.
Plus tard, sous sultan Mourad III, l'empire fut divisé
en grands gouvernements
(
eyalets)
composés chacun de
plusieurs livas. Les gouverneurs de ces eyalets furent
nommés
vizirs
ou
pachas
avec trois queues de cheval,
et les commandants de livas furent élevés au rang de
mir-miran ou pacha à deux queues. A l'époque où
écrivait d'Ohsson, à qui nous empruntons ces détails,
l'empire se trouvait ainsi divisé en 26 eyalets, compo–
sés de 163 provinces, lesquelles comprenaient 1,800
districts, appelés
cazas
ou ressorts de justice, et formés,
les uns d'une ville avec ses dépendances, les autres
de cantons
(
nahiyès)
comprenant des bourgs et des
villages.
Cette division subsista jusqu'en 1834, époque à la–
quelle sultan Mahmoud établit une nouvelle classifica–
tion des provinces de l'empire, comprenant 28
gouver–
nements,
31
sandjaks
et 34
voïevodies indépendant
Aujourd'hui, l'empire ottoman est divisé en 36 gou–
vernements généraux, appelés
eyalets,
et qui se subdi–
visent en provinces
(
livas
ou
sandjaks);
les livas se par–
tagent en
cazas,
ou districts; les cazas en
nahiyès,
composés de villages et de hameaux.
La Turquie d'Europe renferme quinze eyalets, la Tur–
quie d'Asie, dix-huit, l'Afrique, trois seulement, dont
voici la nomenclature officielle avec leurs subdivi–
sions.
Fonds A.R.A.M