CHANCELLERIE
D
'
ÉTAT.
En dehors de ces conseils, placés auprès des diffé–
rents ministères pour éclairer l'administration et prépa–
rer les questions qu'elle doit résoudre, se trouve la
chancellerie d'Etat, comprenant la généralité des em–
plois supérieurs et inférieurs, désignés sous le nom de
kalemiè
(
emplois de la plume), depuis les directeurs
généraux des ministères, jusqu'aux simples commis.
Elle est composée de cinq rangs de fonctionnaires,
dont le plus élevé est assimilé, dans l'ordre militaire,
fondement de toute hiérarchie en Turquie, au grade de
ferik
(
général de division). Le premier et le second
rang renferment chacun deux classes.
A cette catégorie appartient le
terdjuman odaci,
ou
bureau des traducteurs^
une des créations les plus
utiles de la réforme. Ce bureau, placé dans la dépen–
dance du ministère des affaires étrangères, fut établi
dans les premières années qui suivirent l'insurrection
grecque de 1821, lorsque l'éloignement des Fanariotes
des affaires nécessita la création d'un collège pour les
rapports internationaux de la Porte. C'est de là que
sont sortis la plupart des hommes éminents de la Tur–
quie, non-seulement dans la diplomatie, mais encore
dans toutes les branches de l'administration, A'ali
pacha, Fuad efendi, Ahmed-Vefik efendi, Emin-Muklis
efendi, Noureddin bey, Namik pacha, etc.
IL—DIVISION ADMINISTRATIVE ET FINANCIÈRE^
Sous les trois premiers sultans, les possessions otto–
manes furent divisées en petits gouvernements appelés
livasoa sandjaks,
c'est-à-dire
drapeaux,
dont les chefs,
mir-livas
ou
sandjak-beys,
recevaient une queue de
cheval
(
tough)
comme marque distinctive du comman-
Fonds A.R.A.M