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DU SULTAN.
Le souverain en Turquie (actuellement sultan Abdul-
Medjid-Khan, fils de sultan Mahmoud-Khan, monté
sur le trône, le 1
er
juillet 1839), prend le titre d'em–
pereur,
padichah,
des Ottomans.
Le titre de
padichah
,
du persan
pad
(
protec–
teur) et
chah
(
roi), est le titre exclusif des sou–
verains ottomans en Orient. François 1
er
fut le
premier et longtemps le seul monarque chrétien
qui fut qualifié de padichah par les Turcs. L'empe–
reur d'Allemagne n'avait à la Porte que le titre
de
Nemtchè tchaçari
(
César d'Allemagne) ; les czar
de Russie, celui de
Mosqov tcharij,
et ensuite de
Roucia tchari.
Ce ne fut qu'en 1774, dans le traité de
Kaïnardji, que l'impératrice Catherine II obtint l'addi–
tion à son titre des mots
vè padichahi.
En décembre
1805,
Napoléon fut reconnu avec la double qualité de
imperalhor vè padichahi.
Depuis, le titre de padichah
a été étendu à la plupart des souverains de l'Europe,
alliés de la Porte (1).
Le mot de
sultan,,
métamorphosé en celui de
soudan*
par les historiens du moyen âge, correspond au mot
prince^
pris dans toutes les acceptions qui indiquent
une existence souveraine plus ou moins rapprochée du
trône ou une origine impériale ou royale. En 699
de l'hégire (après J . - C , 1299 ) , Osman I
er
prit le
titre et l'autorité du sultan du consentement de l'em–
pereur seldjoucide Alaëddin, et fixa ainsi la date de
la monarchie des Ottomans. Le même titre se donne
aux enfants, ainsi qu'aux frères et sœurs du padichah :
seulement, pour les mâles, le mot
sultan
précède le
(
t) Voy. Bianehi,
Dictionnaire.
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