VIII —
presque dire, tant de fables ont cours même
aujourd'hui, le premier mérite, comme le pre–
mier devoir de l'écrivain, est l'exactitude.
C'est aussi le seul que j'aie recherché, et je
pense l'avoir rencontré, surtout dans cette s e –
conde édition, beaucoup plus complète et
aussi plus soignée, sous le rapport de l'exécu–
tion typographique, que la première. Celle-ci,
en effet, n'était qu'un recueil d'articles, dont
les feuilles imprimées séparément, à une an–
née de distance, laissaient subsister un grand
nombre de passages qui se répétaient ou se
contredisaient. Aujourd'hui, ces imperfec–
tions ont disparu ; un nouveau voyage à Cons-
tantinople, entrepris pendant l'intervalle,
m'a permis de redresser certaines erreurs et
de combler plusieurs lacunes que j'étais le
premier à regretter ; enfin, j'ai ajouté à la fin
du volume des Pièces justificatives qui seront
lues, j'espère, avec intérêt, ainsi qu'un voca–
bulaire des mots turcs, arabes et persans, em–
ployés dans l'ouvrage. Grâce à ces additions,
le premier volume de ces Lettres qui, dans la
première édition ne se composait que de
372
pages, atteint dans celle-ci 600 pages,
Fonds A.R.A.M