AVANT-PROPOS
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chrétiens d'Allemagne, le devoir d'accorder large–
ment notre aide afin de sauver au moins la vie
à la multitude de femmes et d'enfants qui vivent
encore dans les déserts de la Mésopotamie.
Parmi tous les peuples chrétiens, nous sommes,
nous Allemands, les mieux placés pour remplir, à
l'égard de ces malheureux, l'office de samaritains.
Nous n'avons pu empêcher l'extermination d'une
moitié de cette nation. La délivrance de l'autre
moitié s'impose à notre conscience. Jusqu'à pré–
sent, rien n'a pu être fait pour ces malheureux.
Maintenant on doit faire quelque chose.
Nous demandons du pain pour des femmes et
des enfants affamés, du secours pour des malades
et des mourants. Un peuple de veuves et d'orphe–
lins tend les bras vers le peuple allemand comme
vers le seul qui soit en mesure de le secourir. Aux
autres nations chrétiennes, qui seraient prêtes à le
faire, la voie vers ces infortunés est fermée.
Nous ne demandons pas seulement un secours
passager, mais de quelque durée. Ne s'agit-il que
de sauver la vie à une partie des dizaines de mi l –
liers d'orphelins qui n'ont plus personne pour s'oc–
cuper d'eux, cela même ne pourrait se faire que si
des bienfaiteurs isolés, des communautés ou des
sociétés, s'engagent à verser d'une manière conti–
nue leurs contributions. Je prie qu'on se serve
pour cela des formulaires ci-joints.
Nous savons jusqu'à quel point toutes les éner–
gies de ceux qui sont restés au logis sont tendues
Fonds A.R.A.M