Mon ami
VARANDIAN
me demande de présenter son
livre aux lecteurs de France. Je ne puis résister à sa
prière. Je le connais depuis trop d'années. Je sais trop
l'effort tenace, acharné, qu'il n'a jamais cessé de laire
auprès de tous les socialistes de l'Europe Occidentale
en faveur de la noble cause de l'Arménie pour hésiter
une minute à lui apporter tout mon concours.
Ce concours, si modeste soit-il, je le dois aussi à l'admi–
rable petite phalange de patriotes de tous Partis qui
tentent en ce moment même d'arracher à l'Entente la
reconnaissance de leur indépendance et la protection
de leur peuple.
Mais, en vérité, en quelle situation me place la
demande de mon ami
VARANDIAN ?
I l y a quelques mois à peine, je présentais aux lec–
teurs français les discours prononcés à la Diète trans–
caucasienne par le subtil et ardent socialiste géorgien
TSERETELLI
.
Je disais mon estime pour les militants
géorgiens qui , après avoir participé à la première révo–
lution russe, refoulés ensuite par les bolcheviks,
s'étaient peu à peu formé dans le malheur même,
la plus délicate et la plus pure des conceptions natio–
nales et qui , après avoir défendu la Transcaucasie
Fonds A.R.A.M