ment Royal s'appliquera avec la plus vive sollicitude à
sauvegarder les intérêts de l'Arménie dont les souffrances
ont eu u n retentissement profond pa rmi nous.
J'ai donné toute mo n attention aux demandes que Votre
Excellence a bien voulu me formuler concernant les con–
ditions de l'armistice.
<( Je prie Votre Excellence de croire à la vive sympathie
que la cause arménienne inspire au Gouvernement Royal
et à la Nation Italienne.
<( SONNINO » .
Extrait du compte-rendu
de la séance du
26
novembre
1918
de la Chambre des députés d'Italie,
d'après les j ou r –
naux
La Epoca, Il Corriere délia Sera
et
II Secolo.
L'honorable Luzzati développe l'ordre d u j o u r suivant :
<( La Chambre exprime sa confiance que le Gouverne–
ment, fidèle à la tradition nationale et non oublieux des
liens historiques, soutiendra l'indépendance politique de
l'Arménie affranchie de la triple tyrannie séculaire...
« ...
Si la convenance de clôturer cette discussion ne
m'imposait pas la plus grande brièveté, je voudrais dé–
montrer à la Chambre que, dans la graduation du mar–
tyre, les Arméniens, avec les Juifs, tiennent la première
place ; o n pourrait les appeler les « protomartyrs ».
«
Inénarrables sont les malheurs de ce peuple supérieur
en civilisation... Même après l'armistice, auquel suivra —
on aime à l'espérer — la fin du Gouvernement turc, les
Alliés n'ont pas pensé sauver les Arméniens des Otto–
mans q u i , pour faire acte de souveraineté, se livrèrent à
nouveau, dans ces dernières semaines même, aux tueries
habituelles. C'est le massacre des Arméniens qu i a ouvert
cette guerre épouvantable, et q u i , peut-on dire, en mar–
que aussi la fin. En effet, c'est après l'Assemblée d'Erze-/
r oum où tous les représentants du peuple arménien réu-
Fonds A.R.A.M