les gouverner sans les tyranniser. E n ce q u i me concerne,
et j e crois que dans cette question j e puis parler au n o m
d u Gouvernement, j e serais profondément déçu si une
omb r e o u u n atome d u gouvernement t u r c était laissé en
Arménie.
« ...
La po l i t i que t u r qu e a t ou j ou r s consisté à créer des
désordres p o u r les réprimer ensuite. Et ce n'est pas une
question de r e l i g i o n . Les Arabes, par exemple, on t t o u –
j o u r s protégé les Arméniens, et quand nous sommes ar–
rivés à Alep, nous y avons trouvé plusieurs groupes d'Ar–
méniens v i v an t sous la protection des Arabes. Je crois
q u ' i l n ' y a pas de raison pour que les Arméniens et les
Kurdes ne puissent pas, de la même façon, v i v r e en am i –
tié, une fois libérés de l'influence t u r qu e . I I y a, déjà des
indices mo n t r a n t que les Arméniens et les Kurdes se pré–
parent à se réconcilier et à v i v r e ensemble, en amitié.
Mais le t r a i t caractéristique de la politique t u r qu e était de
semer la discorde p a r m i les races assujetties, p o u r les r en –
dre mo i ns puissantes et aussi pour pouv o i r justifier les
atrocités que les Turcs c omme t t en t t ou j ou r s . Je suis donc
entièrement d'accord pour affirmer que le Gouvernement
t u r c a donné des preuves absolues de son incapacité à
gouverner les races soumises à sa puissance, que les j o u r s
de sa d om i n a t i o n touchent à leur f i n , et j'espère qu ' on
ne l u i donnera p l us j ama i s l'occasion de recommencer... »
Déclaration
franco-anglaise
(
novembre
1918).
Le
Gouvernement français, d'accord avec le Gouvernement
b r i t a nn i q u e , a décidé de faire la déclaration conjointe
ci-dessous, p ou r donner aux populations n o n turques des
régions situées entre le Taurus et le golfe Persique, l'as–
surance que les deux pays, chacun en ce q u i le concerne,
entendent leur assurer la plus large autonomie, afin de
g a r an t i r leur affranchissement et le développement de
leur civilisation :
Fonds A.R.A.M