près des Puissances occidentales, particulièrement l ' An –
gleterre et la France, ( i )
Cette Délégation avait u n caractère essentiellement na–
tional, puisqu'elle avait été nommée par le patriarche
arménien de Constantinople et surtout à l'instigation du
Catholicos d'Etchmiadzin q u i est, comme chacun le sait,
le chef spirituel de tous les Arméniens grégoriens de
Russie, de Turquie, de Perse et de tous ceux qu i sont ré–
pandus dans le monde.
Cette Délégation établit son siège à Paris. Elle fit diver–
ses démarches et, avant la f i n de la guerre, v u la gravité
des circonstances, elle provoqua à Paris la réunion d ' un
Congrès national arménien,
formé de délégués représen–
tant les Arméniens de Turquie, du Caucase, de Perse, de
Syrie, d'Egypte, d'Europe et des Etats-Unis d'Amérique
(
mars-avril
1919).
Ce Congrès, après avoir élaboré le programme des re–
vendications arméniennes, constitua une Commission
chargée de mettre sur pied le statut politique du futur
Etat arménien ; i l élut les membres de la nouvelle Délé–
gation, sous la présidence de S. E. Boghos Nubar pacha.
Cette Délégation n'avait pas de relations avec les Armé–
niens de Russie, et toute communication devint impos–
sible après la Révolution russe. De sorte que les événe–
ment q u i viennent d'être rapportés l u i restèrent incon–
nus pendant de longs mois. Elle apprit, avec u n v i f plaisir,
la proclamation de la République dans l'Arménie orien–
tale, et elle reçut avec enthousiasme la Délégation que
cette République avait envoyée à Paris pour soutenir de–
vant le Congrès de la Paix les droits du nouvel Etat
arménien, constitué en Arménie orientale.
Cette Délégation de la République arménienne participa
au Congrès National arménien et les chefs des deux Délé-
(1)
Voyez mon livre
Autour de l'Arménie.
(
Paris, 1917), p. 286 et suivantes.
Fonds A.R.A.M