souffert le moins ont été Constantinople et Smyrne (jus–
qu'en septembre
1922).
Pendant toute la guerre, les A r –
méniens de ces deux villes étaient dans une situation des
plus critiques. De cœur avec les Alliés, ils étaient sous la
domi na t i on turque q u i combattait les Alliés. A u surplus,
les Turcs n'avaient qu'à regarder les Arméniens pour
connaître l'état exact des armées. Quand l'Arménien avait
l'air joyeux, la situation des Centraux était précaire ; s ' i l
avait l'air soucieux, c'est que ces derniers avaient r em–
porté quelques succès.
Pendant que les Turcs cherchaient à détruire la nation
arménienne dans les provinces turques, les Arméniens
de l'Arménie russe, apprenant les horreurs commises par
les Turcs sur leurs compatriotes, donnaient u n nouvel
essor à leurs sentiments patriotiques pour vaincre plus
vite le Tu r c , q u i devenait doublement l'ennemi.
U n groupe très fort de soldats arméniens servit dans
l'armée arabe et rendit les plus grands services aux alliés.
I l faut également mentionner les volontaires arméniens
q u i combattirent dans les rangs français. Sur tous les
fronts alliés, tant russes que français, on compte env i r on
200.000
combattants arméniens. Ils furent distingués et
cités à l'ordre d u j o u r ou de l'armée, dans les communia
qués français et russes, aussi bien pour la défense de Var–
sovie, à la prise de Van , d'Erzeroum et d'Erzendjan,
qu'en Palestine à la bataille d'Arara, à l'occupation de la
Syrie et, plus tard, lors de la campagne de Cilicie.
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* *
Hamakoumar.
En
191
3,
les Arméniens virent bien
qu'ils ne pouvaient pas compter sur la parole des Turcs.
Une Délégation nationale arménienne f u t instituée sous
la présidence de S. E. Boghos Nubajr pacha ; elle avait
pour mission de faire valoir les droits des Arméniens au-
Fonds A.R.A.M