Les deux tiers de la population arménienne des six pro–
vinces furent ainsi exterminés « par les méthodes les plus
infernales et avec sang-froid », comme le déclara lord
Robert Cecil, dans sa lettre d u
3
octobre
1918,
adressée à
lord Bryce.
Nous ne pousserons pas plus avant la description de ces
déportations et de cette extermination sauvage. Les per–
sonnes qu i voudront se documenter plus complètement
voudront bien 6e reporter aux ouvrages indiqués ci-après,
à la
Bibliographie.
Pour justifier leur conduite, après que l'horreur de ces
crimes f ut connue en Europe, les Turcs alléguèrent la
thèse mensongère d'une insurrection arménienne à re–
douter sur les derrières de l'armée turque. Cet argument
était absolument insoutenable, suivant les témoignages
allemands :
« . . .
I l n'y a à craindre aucune insurrection de la part
es Arméniens. Ces mesures de déportation sont donc
cruelles et sans motif... »
SCHEUBNER
,
consul d'Allemagne
à Erzeroum,
16
ma i
1915.
...
Les partisans de ces massacres avouent d'ailleurs
sans ambages que le but final de leurs procédés contre les
Arméniens est l'extermination de cette race en Turquie.
«
Après la guerre, nous n'aurons plus d'Arméniens en
Turquie », me disait textuellement une personnalité tur–
que marquante...
IDEM.
Toutes ces mesures ont pour bu t , selon toutes les
apparences, l'extermination entière des Arméniens. Ce
Fonds A.R.A.M