Une pléiade de savants, connus sous le n om de « pre–
miers traducteurs » posa les bases de la littérature armé–
nienne classique,quiest appelée 1' « époque des traducteurs »
ou 1' <( âge d'or ». De cette langue, que l ' on rencontre dans
es œuvres des « traducteurs », les linguistes de nos j ou r s
ont déduit que l'arménien classique (grabar) était une
langue indo-européenne.
La pléiade des « premiers traducteurs » ne se borna
pas à traduire les livres saints et le r i t u e l ; ils entreprirent
des travaux littéraires, traitant surtout de questions théo–
logiques, philosophiques et historiques.
Les noms les plus marquants de cette époque sont ceux
d'Elisée, q u i raconte le mouvement national des Varda-
niens, Lazar de Pharbi q u i , sous une forme très différente,
narre, l u i aussi, le mouvement national ; Fauste de
Byzance donne u n essai de constitution systématique
d'une histoire nationale, tandis que Moïse de Khorên fabri–
que une histoire nationale q u i a eu le succès iantastique
et excessif que l ' on sait.
Puis le mouvement des annalistes et des historiens se
continue à travers tout le moyen âge, avec les Sébêos, les
Ghéwond, les Etienne de Tarôn, les Aristakès de Las-
tivert, etc.
A côté de la littérature historique, i l faut faire la place
très large à la littérature théologique, dont le plus illustre
représentant est sans aucun doute Eznik.
Le premier mouvement intense des « Traducteurs
dura environ 5o ans. Puis i l déclina au vn° et au v m
e
siè–
cles, pour reprendre, au rx* siècle, avec l'avènement des
Bagratouniq et des Ardzrouniq. C'est l'époque où, à côté
des genres littéraires bien connus, une me n t i on spéciale
doit être faite des mystiques, dont le plus connu est Ner-
ses Chno r ha l i .
Ce mouvement s'arrête avec la disparition des- royau–
mes d ' An i et du Vaspourakan pour aller b r i l l e r d ' un écla
Fonds A.R.A.M