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TURQUIE ET LE TANZIMAT.
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croire que quelques hauts dignitaires de l'armée se sentirent
personnellement atteints par certaines mesures de contrôle
empruntées au régime des intendances occidentales et qu'une
campagne savante fut entreprise contre l'œuvre subversive
des spécialistes étrangers. Le seraskier prononça brusque–
ment la dissolution du comité des^écoles et la révocation de
Galib-pacha.
Ce ne fut qu'après la retraite de Ruchdi et sous le mi–
nistère de Hussein Avni-pacha, le pacificateur de la Crète,
que le règlement mis
ad acta
fut exhumé et repris en con–
sidération.
Hussein toutefois porta moins son attention sur les insti–
tutions militaires que sur l'effectif de l'armée. Son ambition
était plutôt d'augmenter le nombre que d'améliorer la qua–
lité des troupes régulières et pour lui, l'enseignement pra–
tique devait l'emporter sur l'enseignement scientifique. Ses
conceptions propres prévalurent en majeure partie dans le
statut qu'il fit promulguer au mois de juin 1869 et par
lequel l'organisation de 1843 fut sensiblement modifiée (1).
Telles sont les principales dispositions du Hatti-Cherif qui
sert encore de base à l'armement national :
Les cinq ans de service dans l'armée permanente sont
réduits à quatre et le contingent rendu ainsi disponible est
ajouté au premier ban
àeslrédifs.
Les hommes'faisant partie
de cette réserve restent soumis pendant sept ans à l'appel
sous les drapeaux.
Le second ban des
rédifs
est constitué en régiments, et
ainsi réparties, les forces de l'empire comprennent :
1
° Le service actif
(
mohazzaf),
auquel appartiennent
(1)
I, 71-72. Mcolaidès, III, 514.
Fonds A.R.A.M